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lundi 11 avril 2016

Sur la table de chevet.

C'est Lakevio qui propose un tableau pour une histoire... Et ce dimanche:
J'ai su, j'en suis sure le nom de ces fleurs si douces, si odorantes.
Oui.
Mais mes mots disparaissent et je m'en souviens parfois: c'est pour cela que je suis là.
Là... Où, je ne sais pas... Mais entourée, c'est sur. Ces sourires, ces attentions...
Que ces fleurs sentent bon! Qu'elles sont belles dans le soleil.
Je suis entourée et parfois je vois, puis j'oublie, les larmes piqueter leurs yeux.
J'ai oublié...
Ce sont les fleurs préférées de maman. Maman ne veut pas que je touche au vase. Je pourrais le casser.
Mais j'ai offert ce bouquet à maman et j'ai arrangé les fleurs. Aussi.
A moins... C'est ma fille qui les a déposées là. Je m'en souviens. Ce sont ces fleurs préférées, à elle aussi.
Je m'en souviens et puis j'oublie.
Même si je suis partie, un peu, pour eux. Ces fleurs me disent l'amour qu'ils me portent, l'amour que je leur ai porté. Quand je n'avais pas perdu...
Lilas! Voilà! Je me souviens. Je les aime. Les fleurs, les miens. Toujours. Puis j'oublie...

24 commentaires:

  1. On espère que les malades ont moins de chagrin que ceux qui les voient perdre pied avec la réalité.

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    1. Je sais que les proches souffrent. Mais j'essaye de penser que les attentions qu'ils portent à la personne malade la touchent...

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  2. Comme Berthoise, c'est tellement triste...ton texte évoque bien cette terrible maladie.

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  3. Si tu savais comme tu me touches. C'est peut-être ce que pensait ma mère lorsque nous placions le bouquet de lilas devant elle au salon...
    C'est si beau, si vrai, si triste... merci.

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  4. Alzheimer est terrible.
    Ce sont les plus beaux moments de sa vie qu'on perd...
    Et ceux qui accompagnent n'en voient que les plus horribles.

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  5. Un joli texte, je ne crois pas qu'on puisse se mettre à la place de l'autre, mon arrière grand'mère souffrait, à la fin de sa vie, de démence sénile, on a juste changé le nom de la maladie, elle nous a toujours reconnues, mes sœurs et moi.

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    1. Non on ne peut pas se mettre à la place de l'autre... Tant mieux.

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  6. Ce texte restitue bien le désarroi dans lequel plonge cette maladie : on vogue entre le présent et le passé, cherchant à donner du sens qui échappe...

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  7. joli texte sur un sujet bien triste!

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  8. Oh ! c'est dur là ! Surtout qu'on a vécu un épisode assez difficile avec ma mère mercredi dernier ! le plus difficile dans cette maladie c'est l'agressivité je trouve, l'oubli ne me fait pas trop mal mais lorsque ma maman s'imagine que ses propres enfants fomentent une cabale contre elle, là, ça me fait mal... :( Alors, ton texte me parle, il me mélancolise ( je ne sais pas si on peut dire ça mais c'est ce que je ressens)

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    1. Je suis désolée... J'ai hésité à le publier. Je savait que cela allait avoir de l'écho. Oui, le pire c'est l'agressivité.

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  9. Ton texte me touche, j'ai connu ces moments difficiles avec ma maman.

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  10. J'arrive un peu en retard, mais j'arrive :-)
    Ton texte me touche beaucoup, comme à pas mal d'entre nous, il nous rappelle un proche, un parent...
    Bonne soirée.

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