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mercredi 22 janvier 2014

C comme cancer...

Oui... Je sais, je vais appuyer là où cela fait mal... J'hésitais, ces derniers jours, à écrire C comme cercles, ceux qui gravitent autour de nous, autour desquels nous gravitons ou C comme crise, nous sommes, ces derniers jours, au milieu d'une vague de crises, de nerfs, crise d'adolescence, crises de larmes,  fatigue, surmenage, crise de dépression, la culpabilité, la maladie et le deuil rodent chez nos proches... (Pas gai, gai, non plus, hein?) Et puis il y a eu cette crise d'angoisse cette nuit (juste quand, enfin, le sommeil nous avait emportés...), Clovis hurlant, tremblant... "Ça sent bizarre, et si on allait être asphyxiés? Tu es sure qu'il fonctionne le détecteur de CO2?" Et enfin calmé, enseveli sous sa couette: "J'me sens drôle... Et si j'avais le cancer... Comme Bénou?"
Oui, ce foutu cancer, comme une loterie pourrie qui vole les vies, qui vole le temps de ceux qu'on aime. Et qui laisse des traces... Indélébiles. Rien ni personne ne rendra leur mère à Louise et Jeanne. Elles ont un père formidable, une belle mère attentive et aimante mais elles sont orphelines. Leurs vies ont pris un tournant radical, un jour, ou une nuit, quand quelques cellules ce sont mises à déconner, à dérailler... Rien ne pourra leur rendre Bénou.
Rien ne pourra nous rendre Bénou, ni papa... Ils sont là, pas loin mais ils sont partis, aussi. Définitivement. Et c'est une leçon... Une leçon de vie? Qu'il faut vivre maintenant, là, tout de suite parce que demain n'est jamais sur... Ceux que l'on aime peuvent être, eux aussi, encore, tirés au sort... Ceux que l'on aime ou soi même... 
Oui, le cancer laisse des traces, celles des nos absents, celles des leurs souffrances, celles de la peine éprouvée et subie... Il laisse des traces par ricochet, aussi. La culpabilité, d'être là, d'être passé au travers, celle d'avoir repris sa vie... Avec des ratés parfois, des plongées, des jours sombres... Des soupçons, des craintes...
Le cancer nous vole des êtres aimés, nous blesse, nous endurcis aussi... Le cancer est une cicatrice douloureuse que l'on doit intégrer dans notre vie, dans ce que nous sommes... Il est là, il l'a été, le sera surement encore... Mais la vie ne veut pas, ne doit pas être gâtée, contaminée par lui. Oui, Clovis le cancer a emporté Bénou, papi, nous emportera peut être, toi ou moi mais sans doute aussi passera t-il au loin maintenant. Oui, au loin. Sinon et bien... Nous l'affronterons. Ensemble. Et c'est la seule certitude que je peux te donner...

18 commentaires:

  1. Ne pas pleurer.

    Juste te dire merci.

    Nous ce n'était pas le cancer mais une foutue de putain de maladie aussi. Qui n'a pas de traitement, qui ne permet pas de passer à travers.

    Mais merci de souligner qu'on combat ensemble. TOUJOURS !

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    1. De rien. La maladie et le deuil n’épargne pas grand monde...

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  2. Ne rien dire de plus et mélanger mes larmes aux tiennes.
    J'ai encore du mal à accepter l’absence de celle qui me manque depuis avril 2009 emportée par le même crabe que celui de Bénou.
    Bisou. Valérie from French Guiana.

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    1. On ne s'habitue jamais vraiment, c'est vrai.
      Bisous à toi aussi.

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  3. Je fini ta lecture avec un nœud à l'estomac. Des mots durs mais hélas justes.
    Demain sera un autre jour... peut-être avec moins de pluie et plus de soleil (il arrive par la Bretagne ! :-)

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    1. Je suis désolée, tu as déjà tellement à porter ces derniers jours... Le soleil, ce serai bien!

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  4. Ne pas appréhender quelque chose qui n'existe pas.
    Le Cancer existe oui, et laisse des traces oui. Il laisse des bobos au coeur et au corps, mais il donne aussi un autre point de vue de la Vie avec un grand "V".

    Cependant je comprends les souvenirs qui assaillent et qui mettent l'esprit dans le doute, dans la crainte.

    Mais tant que l'épreuve de la maladie n'est pas là pour soi ou nos très proches, n'y songeons pas, ne leur donnons pas matière à se concrétiser.

    Bisous Anne
    Stef

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    1. Je ne crains pas ce qui n'est pas. Mais je ne doit pas laisser Clovis douter. Bisous.

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  5. C'est avec le ventre noué que j'ai lu ton article.
    Chez moi aussi le crabe a frappé à plusieurs reprises. Mais existe-t-il encore des familles épargnées par ce fléau ?
    Certaines fois, la maladie a été la plus forte, et d'autres, c'est la vie qui a eu le dessus.
    Profitons de vivre, de rire, de nous aimer !
    J'espère que ton amour et tes mots ont su calmer les angoisses de ton fiston.
    Bisous !

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  6. Saloperie. Indélébiles les traces, même sous les torrents de larmes, tout est là comme au premier ou au dernier jour. La souffrance, le chagrin, le vide, le sentiment d'injustice, la solitude...à fleur de peau, à fleur de tout. Si seulement le fait d'en parler pouvait l'éloigner... mais non il est là il rode.

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  7. J'aime ce que tu as écrit : "Il laisse des traces par ricochet, aussi. La culpabilité, d'être là, d'être passé au travers, celle d'avoir repris sa vie... Avec des ratés parfois, des plongées, des jours sombres... Des soupçons, des craintes..." Tu parles bien... Ici aussi on a été touchés plusieurs fois dans la famille, chez les voisins, à l'école, parfois il a gagné et souvent il a perdu heureusement. Ma soeur est une rescapée, elle voit la vie autrement...

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    1. Quand on l'a frôlé on en sort différent... C'est sur!

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  8. :-( Tu en parles joliement et avec justesse. De tous tes autres C également... Alors, en retour, voilà des C C C C C comme autant de Câlins

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    1. Des câlins!! Je prends!!! Et je t'en donne autant... Sincèrement!

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  9. Oui et alors ?24/01/2014 11:26

    C comme ces chercheurs qui nous donnent de l'espoir et qui font que certains cancers sont de mieux en mieux dépistés et soignés !!
    C comme chagrin pour ceux partis trop tôt, trop vite...


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    1. C'est vrai de plus en plus en réchappent. Et c'est bien.

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