A l'arrêt.

Ils sont de ces parents d'élèves auquel je me m'attache, même si je ne le montre pas forcément... Et elle est de ces mamans que tous apprécient pour son sourire, sa bonne humeur, son sens aiguë de l'organisation, sa disponibilité, son dévouement pour ses enfants. L'on connait son bon cœur... Par cœur!

Et puis un jour de juin il y a eu la catastrophe!

Et le temps qui s'étire différemment pour toute cette famille. Un mois et demi avant le premier parloir et puis Willy son mari qui n'a toujours pas le droit de la voir, au bout de 4 mois... Et les enfants qui ne peuvent y aller que par 4... Accompagnés par un adulte.

Hier c'était mon tour.

Willy nous a tous amenés à la porte de la maison d'arrêt (il y va trois fois par semaine et attend... dehors, des nouvelles ramenées par ceux qui peuvent entrer)...

Donc j'ai suivi les enfants, bien plus habitués que moi, dans les murs, à travers les portiques de sécurité (que mes bracelets et ma bague font sonner), les long des couloirs, derrière les portes verrouillées, jusqu'au parloir, jaune, réduit... Et Jeanne a retrouvé pour 1/2 heure ses enfants... Leur a montré ses œuvres, poésies, gravures. Les a dévoré de bisous...

M'a parlé de sa vie enfermée, de ce retour à la minorité, de ses codétenues... Et puis il a fallu se quitter... Sans pleurer...

Au retour les garçons n'ont pas dormi, trop impatients d'essayer les monocycles avec les miens.

Et, une fois les deux autres enfants récupérés, de manger des spaghettis!

Surtout qu'Arthur leur avait préparé une surprise!!!

Avant de nous prendre tous en photo!

Voilà... Pour ce mercredi. Mais j'y retourne bientôt. Et je vous parlerai sans doute, quand il sera temps, de cette préventive qui se prolonge, sans raison objective... Alors que d'autres...