Dictionnaire du quotidien, saison 2.

Aujourd'hui le:

Que les Kévin, Kamélia et autre Kelly ont de la peine avec leur initiale!!! Quelle idée cette lettre avec des barres en biais quand il est en majuscule d'imprimerie, avec sa série de boucle, double boucle en minuscule de l'écriture "attachée", avec ses fioritures en majuscule...  On peut en faire des kilos, en mettre des kilomètres, ce K nous promets bien des karabistouilles!!!

Ah, oui, j'ai l'air bien maligne à faire mon Kakou avec mon "dictionnaire du quotidien", une lettre par semaine et tout, et tout, mais vas donc trouver des mots en k à définir, surtout quand on en est à la saison 2 et que j'ai déjà peiné à en définir 5 il y a quelques mois!!! Ah, oui, j'ai l'air fine à faire mon kakou quand les gens s'esbaudissent: "5 enfants et vous travaillez à temps complet!!!" quand comme hier la journée commence par la dure constatation du ramollissement de mon cerveau. Quand je trouve le pain que j'ai enfourné la veille dégoulinant et raplapla dans le four que je n'avais pas allumé... Et puis il n'y a plus de café! Clovis a mal au ventre, ne veut pas se lever, Simon passe avant notre départ et se plaint de son boulot: pour finir le mois et leur collaboration son plus gros (et quasi seul) client ne lui donne que des crasses à faire... Arrivée au boulot la dirlo à beau jeu de faire son kakou quand les tuiles, les mécontents, les détresses tombent en cascades!!! Et la pluie et le vent qui coincent à l'intérieur des élèves disjonctés par la fatigue, la pleine lune, le vent, l'approche de Noël... Simon passe dans la matinée, il a jeté l'éponge, le moral en berne, il va aller préparer leur déménagement (le loyer n'est plus dans leurs moyens). Et à midi appel de Victor: "Je ne comprend pas, je n'ai plus de forfait (il a un téléphone portable depuis 10 jours!)". Dix minutes plus tard c'est Arthur qui appelle de la maison: "Il n'y a plus de gaz! Je fais comment pour me faire à manger?". Et l'adjointe au maire qui passe. Et la fête de Noël qui se prépare, la salle qui est sale, les micros en retard... Les gosses à la sieste et des rendez vous à organiser l'après midi est passée. Et la course reprend: amener les trottinettes et tricycles que le père Noël va offrir à l'école à la salle des fêtes, installer quelques chaises, attendre Victor à la gare routière, emmener Victor chez le kiné, le jeter chez le kiné... Retourner à la salle des fêtes et accueillir les parents et leurs enfants surexcités et chahuteurs sans faire le kakou, la migraine n'est pas loin!!! Chorale inaudible, gâteaux et boisson, glissades et bousculades de gosses oubliés par la plupart des parents, passage du père Noël avec larmes et sans photo, sans larmes et avec photo. Et ça dure, et ça dure... Victor revenu de chez le kiné fait la circulation dans les escaliers puis me donne un coup de main pour ramener les trottinettes et tricycles que le père Noël a offert à l'école. Nous sommes de retour... Pour repartir aussitôt: apéro dinatoire chez une ancienne collègue... où nous parlons boulot, sans faire le kakou... Alors bien sur ce matin, je ne fais pas le kakou: la migraine est bien installée.

Alors là, vous êtes certain qu'il n'y pas de mot dans le vocabulaire des Allet! Et bien vous avez tort!!! Arthur jusqu'à ce qu'il aille à l'école avait un mot bien a lui pour désigner les boutons qu'il s’appliquait a mettre consciencieusement sans ce tromper dans l'ordre, le lundi avec le lundi, le mardi avec le mardi... Les boutons pour Arthur et par extension pour la famille étaient les Kounkouns! Oui, oui, les kounkouns!