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lundi 4 août 2025

Tas, tas, mon tas...

Vendredi la dalle de la maison de Berthe a été coulée.
Et les garçons, emportés dans leur élan, ont cassé le muret, inutile et dangereux, de la terrasse.
Depuis nous avons un tas de parpaings cassés (que nous avons un moment envisagé de mettre dans le trou de la route). 
En sus de celui de vélos cassés que Gilles hésite toujours à emmener à la ferraille. 
Les parpaings ne sont pas partis directement à la déchèterie parce que nous avions besoin de la remorque pour aller chercher de vieilles briques (nous commençons une collection, pour, un jour, en paver la cour).
Samedi matin, donc, tous les deux, nous sommes allés chez des gens charmants pour en charger une partie (nous avions prévu plusieurs tours).
La première remorque chargée il s'est avéré que nous ne pouvions plus bouger: une roue était à plat.
Gilles a commencé à stresser. Le monsieur a proposé un gonfleur à brancher dans l'allume cigare. Dont le flexible était trop court. Le stress de Gilles est monté d'un cran. Nous avons déchargé en grande partie la remorque pour la tourner dans le bon sens et avons branché de gonfleur. Qui ne soufflait pas suffisamment pour gonfler un pneu. Gilles... 
Nous avons appelé Simon à la rescousse. Qui est arrivé avec son compresseur, a regonflé la roue et a accueilli dans son camion le reste du chargement de briques.
Pendant que Gilles allait à la pharmacie avant la fermeture (une partie de son stress pourrait-elle être liée à son manque d'anticipation?), nous, Suzanne et moi avons déchargé le camion de Simon et je lui ai ramené avant d'aller manger chez Colette.
Repas interrompu par un tas de chagrin brutalement tombé sur l'un des nôtres.
Que nous avons récupéré et ramené, avec qui nous avons partagé ce que Colette avait préparé.
À notre retour le tas complet de frères et sœur sont arrivés en soutien moral...
...actif:...
Victor, équipé, a taillé au mieux l'érable abimé par le passage du camion, élaguant, pendant qu'il y était, toutes les branches mortes.
Et le tas de déchets verts a, encore, pris de l'ampleur.
Dimanche, s'est au potager, entre la haie sèche (qui est un tas de 50cm de large tout au long de la clôture) et les tas de foin et de mauvaises herbes (qui viendront pailler et amender le terrain, plus tard) que nous avons essayé d'offrir temps et soutien...
Des tas de questions et, pour le moment, pas de réponses.
Seulement un coup d'arrêt brutal dans une trajectoire plutôt chouette jusque là.
Il va falloir faire son deuil de ce qui fut, recommencer, repartir, reconstruire, rebondir.
Réutiliser, comme Gilles avec les palettes, les morceaux brisés, pour faire autrement...
Pelleter l'affliction, en faire un tas à évacuer.

dimanche 3 août 2025

Les 52 de Virginie: "vitesse lente". Avec la dalle de la maison de Berthe dedans!

31éme semaine du défi photo de Virginie et c'est au tour d'Emma de proposer un thème.
Qui, pour le coup, m'interroge...
Ces deux mots antinomiques juxtaposés?
De la vitesse qui serai lente?
Alors, ne jouons pas avec le suspense, je sais ce que ces termes contradictoires veulent dire en terme de technique photographique.
(non, ce n'est pas qu'un flou de bougé)
Mais la vie, en ce moment, nous la joue vitesse lente...
Tranquille comme une journée à la campagne: suivre papi (torse nu comme tonton Arthur) lors des re plantations des rosiers, tours dans la brouette, à l'aller, il est encore petit, il apprécie, mais conduite de l'engin, comme un grand, pour aller la ranger. Il a bientôt 4 ans... Il grandi lentement, à toute vitesse.
Re plantation de rosiers parce qu'en prévision de l'arrivée du camion de béton, la plante bande qui barrait la cour a été dézinguée (cela faisait des années, qu'ils, Gilles et les garçons, me serinaient qu'elle était mal placée, que pour tondre, pour passer avec une voiture, une remorque, elle gênait, ils ont même osé le "pas feng shui"(heu...)!).
Moi j'aimais que mon rosier jaune, mes iris, fleurissent juste devant mon nez, derrière la baie vitrée, quand je prenais mon petit déjeuner.
Le chemin, donc, avait été préparé, comme le fut, depuis des semaines, la "maison de Berthe": décaissage (en 2022!), en caillassage (couche épaisse de cailloux pour drainer), bâchage, isolation (la couche bleue scotchée en orange), pose de bande résiliente...
Avec deux coups de bourre mardi et jeudi (avec au milieu, je vous le rappelle, un aller retour "logement de Suzanne"). Tranquilles, je disais, mais avec de la précipitation, par à-coups.
Vendredi après midi voilà la bête.
Pour qui nous avons dû sacrifier quelques branches de l'érable, pour permettre son passage.
Simon en chef des travaux, sur le pied de guerre...
En position.
Et...
....c'est parti!
Avec, tout d'abord, Arthur, Simon et Gilles. Puis je les ai rejoint (je confirme le béton c'est lourd et malaisé à manœuvrer). 
Je suis ressortie de l'enfer gris, pour reprendre l'appareil photo et le rôle d'arpette, porteuse d'eau, quand Victor est arrivé.
Et...
...voici...
...la série...
..."ouvriers en action à la vitesse lente".
Pour, quelques temps plus tard, en arriver à la fin du "débullage".
Impressionnant, n'est ce pas?
Il faudra 3 semaines pour que la dalle soit sèche à cœur.
En attendant ça chauffe (réaction chimique) chez Berthe.
Et, comme ils étaient chauds, et que cela fait des années, là aussi, qu'ils suggèrent, qu'ils insistent (ici c'est Gilles qui a toujours résisté, parce qu'il ne voyait que le boulot, pas les avantages qui pourraient en découler), il se sont attaqués à la rangée supérieure du bord de la terrasse (que nous devions enjamber pour aller de la cuisine au barbecue, à la table extérieure, qui griffait les jambes des petits).
Et...
Vlan!
Voici un tas.
Demain, peut-être, je vous parlerai des tas, et du samedi globalement pourri qui a suivi ce vendredi de vitesse lente.