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dimanche 22 décembre 2024

Les 52 de Virginie: "festif!"

Avant dernier épisode de l'année 2024 du défi photo de Virginie.
Qui tombe à pic avec son thème!
Festive, en effet, la soirée, chez les Allet!
Pour des raisons d'emplois du temps, de plannings des Noël avec les différentes belles familles des gars, et un second épisode prévu le 27, nous avons, non sans mal, réussi à caler la soirée de Noël des Allet du Loir et Cher, le 21.
Bon...
C'était court, alors que l'école était à peine terminée, que le vendredi est vite passé, entre une matinée riche en émotions, en cadeaux, reçus, donnés, pour se dire adieu (fini l'école!), quelques dernières courses (en fait, avant dernières) en allant chercher Suzanne au car, en la conduisant à l'entrainement...
Une nuit un poil agitée avec Bastien (qui a fait un break de dodo de 4 à 6 heures), un rendez-vous le matin pour Suzanne, l'arrivée d'Apolline, une incursion à la médiathèque (pour préparer l'autre Noël), un repas rapide/efficace, le départ de Bastien, une sieste (20 minutes pour moi, 3 heures pour Apolline et son papi), la préparation du chapon (cuisson basse température pour pouvoir l'oublier), de dernières courses et un rendez-vous nécessaire chez l'ostéo pour Suzanne et moi.
Il était 19h30 quand nous sommes rentrées épuisées d'avoir été manipulées, dégrippées (il parait que j'ai des épaules de mémé). 
Tous nous attendaient et les réjouissances ont commencé dès l'arrivée de Colette.
Apéro cadeaux! 

Avec deux bien gâtés, vous vous en doutez!
Et puis, on ne les refait pas (on ne voudrait surtout pas!), ils se sont amusés avec les cadeaux des autres...
Le nouveau peignoir de Gilles (le précédent est plus vieux que Simon (et très, très moche!)),...
...les bandeaux/cache oreilles de Suzanne et moi...
A table!!!
(Mince, j'ai oublié de prendre une photo de la buche!)
(le repas préparé par tranche, Cynthia et Emma, l'apéro, moi, chapon/légumes rôtis, Gilles, sauce et surveillance de four, Colette fromage/salade, Clovis et Coline dessert/buche traditionnelle, les chargements de bois, les gars, a permis à tous de profiter (Débarrassage, machine? J'étais au lit. Ils ont du faire cela ensemble et j'étais bien contente après une nuit tronçonnée (Apolline a fait un break de dodo à deux heures) de trouver la maison en ordre)!)
En tout cas, le Noël 2024, en décalé, mais quelle importance?, a été une réussite!
Et, là, à 9 heures 30, Apolline vient de retourner se coucher alors... Tout le monde dort...
Et, comme il y a des restes pour ce midi, pour ceux qui sont encore là, et bien... Repos!

vendredi 20 décembre 2024

Le der des ders: dernier vendredi (et dernier jour).

J'ai mal dormi.
Un peu comme une veille de rentrée.
C'est un comble quand c'est exactement l'inverse qui se profile...
J'ai rêvé d'une des petites élèves. Une petite mignonne, qui, à part sa propension à bavarder à tort et à travers, est cool. 
Alors que dans la classe il y en a quelques uns un poil olé olé. 
(Je confirme le message porté sur le T-shirt. Il m'a demandé de lui lire et n'en a pas compris, heureusement, le second degré. Une fois dépositaire de cette phrase il l'a répété, à l'envie, à tous ses camarades. Il y a des parents qui ont un sens de l'humour... Particulier. On dirait qu'ils tiennent à le maintenir dans ce rôle de "terrible" de la classe.) 

En fait, cette classe, même si j'ai tenté de ne pas m'y attacher, c'est un peu ma classe...
Quand, entre la rentrée et le 11 novembre, je remplaçais des collègues pour une journée, une demie journée, je passais sans laisser de traces, et les classes, les collègues, les élèves, à peine connus, passaient de même.
Là j'ai eu le temps de partager avec eux, avec l'ATSEM (Tip Top!); et l'AESH (trop bien), des bien bons moments (et d'autres bien fatigants).
J'ai eu le temps de m'attacher à leurs personnalités, de m'inquiéter de leurs difficultés... 
Alors...
Merci!
D'autant qu'hier j'ai reçu, c'est cadeau, outre les bouquins de mes collègues qui m'incitent à marcher, le meilleur cadeau que puisse recevoir une maîtresse de CP!
D'un seul coup, alors que nous étions tous regroupés (je leur lisais un album sur le Père Noël), révélation de l'un!
"Je sais lire maîtresse!"
Les autres renchérissent: "Moi aussi!!!"
"Trop bien!", je leur réponds.
Ils étaient fiers, j'étais fière.
Bref! Nous sommes étions, et nous le sommes encore, fiers de nous!

jeudi 19 décembre 2024

La der des ders: dernier jeudi.

Au milieu d'images (au crédit de Gilles) sans aucun rapport avec le sujet du post. Mais tout à fait avec le moment, important, partagé avec les petits, hier mercredi: préparation de Noël, le sapin (que sans doute Suzanne reprendra pour le décorer à son goût, pour le chicifier, quand elle rentrera demain...).
Bref, aujourd'hui nous sommes jeudi et avec "ma" classe nous allons sortir (nous sortons régulièrement, pour marcher, pour visiter le village, pour explorer le paysage, pour papoter joyeusement le long des chemins et rues, mais c'est...).
Nous allons aller au cinéma!
Cela va nous prendre la matinée (à la campagne tout est plus... Long? Lent? Exceptionnel?): bus, ciné, bus... Et non, nous n'allons pas voir Vaiana2, comme l'ont suggéré certains CP. Nous allons sauver Noël!

Et, cette incursion "hors les murs" me donne l'occasion de vous parler des sorties scolaires. 
De proximité (cool, pas de papier!) ou sur plusieurs jours (des mois de démarches et des kilos de papiers), elles sont toujours à la fois source de plaisirs (avec un s) et l'occasion de stress...
Plaisir de voir les petits autrement, plaisir de leur faire découvrir une autre facette du monde, culture, sport, sciences, littérature, jeux, tout ce trouve dehors, aussi...
Bon... Stress de les maintenir en sécurité. De les "cadrer" (hors du contexte école, parfois ça explose)...
Plaisir (parfois mitigé) de partager ces moments avec des parents, qui touchent ainsi du doigt, légèrement, la réalité de notre métier (généralement ils terminent la sortie en disant: "Mais comment faites vous?! C'est épuisant!").
Je me souviens de cette sortie au musée, où celui qui a provoqué le binz dans le bus, perdu sa casquette au cours de la visite, employé un langage inapproprié, était... le père accompagnateur.
Il y ces moments de tension, encore les parents, quand ils se battent pour accompagner à la "bonne" sortie (zoo, ciné, spectacle...): "Pourquoi pas moi? C'est toujours les mêmes?" (Ben, oui, récompense à ceux qui se coltinent les sorties moins funs, où ils faut vraiment donner de sa personne: repérage de randos, surveillance de vestiaires à la piscine, préparation de repas pendant les randos...)

Et que dire de ce summum? Le "Bonnes vacances!" de parents soulagés d'en avoir quelques jours (de vacances) alors que nous partons en classe de découverte! Ils voisinent toujours avec ceux qui n'en dorment pas depuis des jours, qu'il a fallu convaincre de nous laisser emmener leurs petits chéris, la prunelle de leurs yeux... 
Sorties scolaires ou l'aventure d'apprendre autrement.
(Vous savez quoi? Si je n'ai aucune intention de retourner à l'école à partir de janvier, à part pour y conduire Bastien, j'ai accepté, avec plaisir, d'être accompagnatrice pour la classe de mer de l'école où j'ai travaillé comme coordo ULIS. La folle!)

mardi 17 décembre 2024

La der des ders: le dernier mardi.

Et ce matin, après une nuit comme une plongée en eau noire (coucher à 20h30, épuisée), c'est le réveil (dont je me suis empressée de décocher l'alarme) qui m'a réveillée.
Et aujourd'hui je voudrais évoquer les mauvais...
Les mauvais coups, les mauvais jours.
La mauvaise année, quand je suis arrivée dans le Loir et Cher, dans école rurale dirigée par... Une folle. Je me suis sentie si seule... Plus tard j'ai su que chaque collègue qui passait là subissait le même traitement: mépris, dénigrement (auprès des parents, de l'inspecteur!!), mesquineries.
Le prénom oublié du collègue à peine connu, le jour de la pré rentrée. Qui c'est donné la mort dans la nuit qui a suivi.
Ce petit affolé par la mèche rouge de l'ATSEM. Son père avait éventré le chien de la famille devant les enfants. Plus tard, alors que la mère avait réussi à quitter le domicile avec les enfants, il les avait poursuivi en voiture et les avait fait sortir de la route.
Et que dire de cet enfant pour lequel nous avons lutté, signalé, alerté. En vain. Alors qu'il subissait, sans doute aucun, des sévices sexuels. Qui est resté dans la famille, quelques années encore. Et c'est suicidé à l'âge de 14 ans... 
Cette petite (3 ans) qui de but en blanc me demande: "Tu le sais, hein, que mon papa il est mort?". Il avait attendu que son ex compagne arrive avec la fillette (pour le week-end de garde) pour se mettre un coup de fusil dans la tête. Devant elles...
Cet autre père (une autre fillette tellement traumatisée, déjà, avant!) qui avait pris sa famille en otage et a fait sauter l'appartement avec la bouteille de gaz (c'est lui qui a été éjecté de l'immeuble par le souffle).
Ces deux fois, à des années d'intervalle, où je me suis placée, physiquement, entre le parent menaçant (un père, une mère), le poing levé, et le, la, collègue.
Et que dire de ces appels aux gendarmes? Pour arrêter un homme violent qui a poursuivi sa compagne battue jusqu'à l'école (où nous l'avions cachée), pour arrêter deux mères qui se battaient, coups de pieds, de poings, sur le parking de l'école, devant les gosses (quand ils sont arrivés elles étaient rentrées mettre de la glace sur leurs bleus)...
Cet enfant qui, alors que nous allions la remettre à ses parents nous parle de ce que papa...
Et il y a eu ces enfants, démolis déjà, fous d'angoisse, fous de manque, fous... Et dont nous devions gérer les crises, les accès de rage. Alors qu'il n'y avait (il n'y a plus) pas de place pour eux à l'hôpital, il n'y avait (il n'y a plus, quasi) de pédo psy, de service de psychiatrie infantile (la nouvelle inspectrice a une méthode, elle assène: "Si cela ce passe mal c'est que vous ne savez pas faire; que vous êtes incompétent-e..").
Oui, des mauvais coups, des mauvais jours.
Sans, c'est une constante, le soutien de la hiérarchie.
Avec, et c'est ce qui permet de tenir, de survivre, de se reconstruire, de grandir, les collègues, des amis.
Des larmes (boite de mouchoirs au milieu de la table) aux rires salvateurs.
Merci Valérie, David, Marie, Camille, Alexandra...
Soyez forts!

lundi 16 décembre 2024

La der des ders: le dernier lundi.

4h22. C'est l'heure à laquelle je me suis réveillée. 
Ce n'est pas rare que je me réveille avant le réveil. Mais là j'ai envie de marquer le coup.
Mes sentiments sont clairs, je suis ravie de terminer, mais le présent se télescope un peu avec les souvenirs...
J'ai souvenir de mon premier jour. Où poussée dans le dos, et dans le grand bain, par la directrice d'une école maternelle, soulagée d'avoir quelqu'un pour assurer la présence humaine (estampillée éducation nationale), je me suis retrouvée dans une classe de 35 petits (Loos les Lille).
Et puis ces derniers temps, je me suis souvent retrouvée face à des adultes, très adultes (souvent proches de la 40aine), qui furent mes élèves...
Le cuisto de l'école à laquelle je suis "rattachée".
Ces pères d'élèves dans les écoles où je travaille/j'ai travaillé ces derniers temps...
Des gens qui semblent heureux (qui le sont sincèrement, sourient, viennent se (re)présenter) de me voir, de se souvenir du temps partagé jadis (combien d'heures dans une année scolaire, dans une classe?).
Et hier soir, alors que j'assurais un temps de présence à l'expo photo, à quelques minutes de la fin, un couple est entré. Par hasard. Qui découvraient le lieu (une chapelle désacralisée) alors qu'ils sont natifs du coin. La photo, très éloignée de leur univers, ils admiraient le bâtiment quand ils m'ont reconnue.
J'ai été la maîtresse de leur fils aîné (puis de leur second, quelques années plus tard), en CE1.
Un élève particulier, attachant, attachiant.
Intelligent, en souffrance, pénible, charmant...
J'avais épaulé, poussé, tiré, cet élève. Dialogué avec, soutenu, ces parents.
Je l'ai croisé, quelques fois au cours des années, cet élève inoubliable (Un jour, à la piscine, il m'a sauté dessus (un grand gaillard, adulte) en criant: "Maîtresse!").
Ils étaient ravis de me voir. M'ont parlé de leurs fils, de leurs petits enfants...
Et j'ai été heureuse, moi aussi, de voir le plaisir qu'ils ont eu à me parler fièrement de leurs enfants.
Je ne suis qu'une des nombreuses enseignantes (si j'ai le droit, pour une fois, de faire prévaloir la majorité féminine de la profession!) mais il semble bien que j'ai compté, un minimum pour cet enfant, pour ces parents.
Tout n'a pas été vain.
(Et ça fait plaisir)

Photo de Jean Yves Noury, photographe du club Objectif 41, prise sur le vif, hier soir après le démontage de l'expo 2024.
 

dimanche 15 décembre 2024

Les 52 de Virginie: "Fatiguant"

Olala! C'est le début de la fin du défi photo de Virginie (version 2024) avec ce 50éme épisode!
Et nous voilà bien fatigués...
Je ne me sens pas légitime pour m'en plaindre, il ne me reste que trois jours et demi de classe (plus une réunion), mais...
Tout enseignant (et parent) sait comme ces dernières semaines pré festivités sont épuisantes (d'autant que l'association des parents d'élèves de cette école a eu la bonne idée d'offrir aux enfants (hors temps scolaire, heureusement!!!) un spectacle de Noël donné par... "Zizi (gloussements/ricanements) le clown"!).
C'est donc passablement bien décalquée, déjà, que je me suis retrouvée embarquée...
...avec Gilles, tout à fait fringuant, lui (et, non, il n'a pas renoncé à prendre soin de son apparence avec la retraite! Il est piquant et hirsute par expérience: il veut montrer à Clovis et Coline que sa barbe ne pousse pas plus que ça, même en quelques semaines...), dans une soirée...
...fort enlevée, où l'on a bien mangé, en excellente compagnie.
Avant de, poussant la table, chanter (eux, moi je me suis affalée dans un canapé)!
Là, il ne restait que les plus vieux de la bande. Les jeunes avaient déserté le dance floor pour leurs lits respectifs (Mon cœur/corps balançait: profiter et/ou fuir (pour dormir)).
Gilles a eu pitié de moi à 2 heures...
Et s'est endormi, plus vite que moi, dès la tête sur l'oreiller, à 2 heures et demie!
Donc...
Fatiguant, oui, mais bien plaisant, aussi!
Merci Jérôme! Et bon anniversaire!!!

jeudi 12 décembre 2024

Pour carburer...

Et faire des allers retours.
Lundi matin, aller au Mans pour y déposer Suzanne (je vous ai déjà parlé des transports en commun ineptes. Le bus du lundi matin ne lui permet pas d'être à l'heure au lycée. Il n'y en a pas le dimanche soir (et de toute façon, quand le moral est fluctuant, le départ le dimanche soir est risqué) avant d'aller au boulot et y assurer sa journée (E, 6 ans, à l'AESH qui intervient alors qu'il tape dans le tas: "Ta gueule! T'as rien à me dire!")). 
C'est Gilles qui va la chercher, à l'arrêt de bus (à 20km de la maison), le soir.
Parce que mardi soir, après ma journée (Tronçonnée d'activités ludiques zen, pour désamorcer les explosions de gosses épuisés/excités de fin de période/pré Noël) nous, Suzanne et moi, sommes allées à Tours (45km) pour consulter un neurologue pour ses migraines.
Il a été top et a tout bien compris/expliqué. Un traitement est mis en place (Comment ça vous n'avez pas de médecin? Qui va faire le suivi? (Idem pour Gilles dont les résultats d'analyses sont mauvais)).
C'est Gilles qui a emmené Suzanne au Mans mercredi matin (même combat que le lundi.. Et elle ne peut arriver en retard, c'est la semaine d'évals).
Quand il est rentré les petits étaient arrivés.
Et Bastien s'est plaint: "le feutre ne marche plus! Il n'a plus d'essence!" 
Spectacle de Noël...
...à la médiathèque...
Et grosse sieste, indispensable, pour réussir à continuer de carburer, pour les petits, et les grands.

mardi 10 décembre 2024

L'open brisé

Cela fait des mois qu'il y travaille.
Il s'est fait des muscles partout où il faut.
A fait disparaitre le gras.
Jusqu'à ne plus peser que le même poids que moi.
A vécu, pensé, rêvé Force Athlétique.
Dimanche le rêve s'est brisé.
La blessure s'est aggravée au point qu'il n'a pu assurer sa performance minimale et a été éliminé (mais a réussi à obtenir l'autorisation des juges pour continuer quand même).
Le soutien inconditionnel de Victor, qui était là depuis le début de matinée pour tout installer...
...(le matériel est à Arthur. Il est arrivé (et revenu à la maison) là grâce au camion de Simon, ce sont les gars qui ont tout manutentionné (et c'est lourd!))...
...des copains, copines, de salle,...
...notre présence...
...n'ont pu adoucir vraiment la douleur et la déception.
Nous avons tous souffert avec lui.
(tous pour un)
Arthur s'est battu.
Il a forcé l'admiration de tous.
Câlin à tonton.
Pitreries de nièce...
Il va falloir guérir, effacer l'échec de cette journée (qui a été riche, aussi).
Outre la déchirure musculaire à cicatriser, il va falloir retrouver l'énergie de rebondir.
Nous sommes tous derrière toi, Arthur.
La force est en toi.