Ragréage.

Ça faisait un moment que vous n'aviez pas d'article classé dans "travaux". 

Et je suis sûre que cela vous a manqué! 

A la maison il y a des travaux en cours (les toilettes) et qui durent (je ne peux pas terminer la peinture tant que Gilles n'a pas terminé l'enduit. Il n'a pas pu terminer l'enduit parce qu'il est malade. Et dans quelques jours les vacances seront terminées...), les travaux envisagés pour bientôt (dans les mois à venir), la réfection du bureau, de la salle de bain, mais qui demandent à la fois du temps et de l'énergie (Que nous n'avons pas eu cette fois, vous l'avez compris) et les travaux qui attendront que nous soyons en fond (la maison de Berthe, le salon, les plafonds des chambres de la vieille partie)...

Chez Simon et Cynthia, par contre pas question d'attendre.

Colette a vendu (signature du compromis) sa maison et il leur faudra quitter la Maslerie avant le mois de juin, et puis l'escalier, la cuisine sont en route...

Ils ont déjà transformé la maison. Posé les placos. Murs, plafonds.

Lors de ces vacances c'est sur le sol qu'ils se sont penchés.

Et ils ont décidé de faire une dalle vernie.

Dit comme ça ça à l'air facile.

Mais la mise en œuvre...

Le sol, duquel ils ont (avec notre aide, si vous vous rappelez) retiré le carrelage marron/démodé) est tout abimé. Et poreux. Et moche.

Alors il faut faire un ragréage.
Des ragréages, en fait. Plusieurs couches.
La dernière étant fibrée puis vernie.

L'équipe du jour, Arthur est sur le pont, avec, ponctuellement Victor, depuis plusieurs jours, en complément de Simon, chef des travaux, et Cynthia, régulatrice de chantier, est complété des belles mamans/mamans.

Donc... Sac de ragréage.
Mélangeurs (un par belle boche).
Seaux de 6 litres (pile, pas plus, pas moins, Cynthia y veille).

Et les bras costauds d'Arthur pour verser, moitié, mélangeage, moitié...

Comme une grosse, et grise, pâte à crêpes.

Transport.

Versage...

Lissage...

Simon est chaussé de semelles à pointes.

Cela lui permet de lisser sans patauger.

Toilettes,...

...salle de bain...

Seaux après seaux...

...la surface se couvre.

Couloir.

Voilà une affaire rondement menée.
Pour cette couche là.
Voilà!

Ça faisait longtemps...

Que les voitures ne nous avaient pas causé de soucis! 

La Dacia, 321 000 (à la louche) km au compteur n'est pas passée au contrôle technique.

Nous allons devoir faire des frais.

Et nous retenterons la semaine prochaine.

Cette voiture roule parfaitement bien...

Nous n'avons pas les moyens de faire sans. 

Nous n'avons pas les moyens... 

Idem les fenêtres à changer.

Nous n'avons pas les moyens.

Nous vivons au dessus de nos moyens.

Et pourtant nous ne faisons rien.

Rien.

A part gérer le quotidien.

Heureusement nous le faisons beau, ce quotidien.

Et nous pouvons profiter d'être en vacances pour nous reposer (Ou pour être malade...).

Et recevoir des amis. Comme hier, pendant que Suzanne faisait du karting avec la maison des jeunes, qu'Arthur et Victor donnaient un coup de main à Simon et Cynthia pour les travaux de leur maison. 

Mon amie Anne en était toute troublée: une maison calme et quasi vide...

Ça faisait longtemps aussi que j'avais perdu de vue...

Le roi de la communication.

Qui va, claironne t-il, proposer aux enseignants de s'exprimer.

...

Comment dire?

Aurait-il des doutes, soudain, sur les 99.9% d'enseignants d'accord avec lui?

Je n'en crois rien. Ce monsieur ne doute de rien. Et surtout pas de lui et de la grande valeur de son travail.

Il est arrivé en affirmant qu'il ne ferait pas de réforme.

Ce devait être de la sémantique. Il a fait, et fait, des réformes.

Il est entré dans l'éducation nationale à grand coup de bulldozer.

De notre jungle foisonnante, notre forêt primaire, diverse et variée, déjà bien abimée par des années de négligence et d'oubli, il veut faire une plantation rectiligne et clairsemée.

Et peut importe si le terrain est glissant et en pente. Peut importe si la terre est pauvre ou perdue au fin fond de la banlieue ou de la campagne. A grand coup de confiance il va faire rentrer tout le monde dans le rang.

Le coup du bâton, s'il faut planter des tuteurs il est notre homme! et de la carotte, au mérite qu'il vous dit!! Et puis, parce que quand même toutes ces vacances gaspillées c'est gâcher, faudrait peut être les mériter ces sous qu'il n'a pas. N'est ce pas?

Il affirme qu'il est le premier à s'inquiéter de la rémunération des enseignants. L'observatoire des revenus qu'il devait mettre en place est... N'est pas.

Il promet des sous. Des milliards, qui fondent en millions, de millions à se partager (avec le Service National Universel) en milliers, de milliers en 100€ par mois (l'année prochaine) pour... Les jeunes.

Réinventer l'enseignant de demain...

Pas la peine, Mister B, de nous questionner. C'est sans nous que vous souhaitez enseigner.

Ce que vous souhaitez (et que vous obtiendrez si les gentils enseignants civilisés que nous sommes continuent à plier l'échine sous votre joug) c'est des profs corvéables, déplaçables, jetables...

Sous payés, sous formés, sous estimés. Ce que nous sommes déjà.

Est ce sur cela que vous voulez que nous nous exprimions?

Nous avons été consultés, réunis, re réunis, pour nous exprimer sur la direction d'école en décembre. Nous attendons, depuis, les mesures promises à la TV, à la radio.

Sans espoir. Tant de promesses à faire floc.

Celle ci se dilue dans les promesses suivantes (ou dans le corona virus). Qui n'engagent que ceux qui les croient, n'est ce pas?

Nous exprimer? Questions fermées... A n'en pas douter.

Nous exprimer? Sur nos difficultés? Ou, comme dans le dernier questionnaire (oct 218) : Quels sont les points forts de la réforme?  Et: Comment envisagez vous de mettre en œuvre la réforme? 

J'en suis au point de ne plus envisager la moindre question sur mon métier d'enseignant...

Le point sur...

...les virus:

Victor, il termine les antibiotiques. Clovis et Suzanne, tiptop, tout va bien. Arthur (qui est rentré hier soir de la région parisienne où il a ramené Coralie) se sent fatigué (on dort beaucoup moins bien en ville, visiblement). Gilles... C'est tout bon, puis, d'un coup, tout pas bon. Il a la tête qui tourne, mal au dos, mal au ventre, il dort, il n'arrive pas à dormir... Mais notre médecin est en vacances (Dommage, j'avais réussi à le décider à y aller!).

Moi? Je n'ai plus de fièvre depuis deux jours. Je dors mieux (surtout si je n'oublie pas de prendre de l'Euphytose), je recommence à manger normalement.

...les activités de la maison:

Heu... Comment dire? A part faire tourner la machine, rentrer du bois, vider les poubelles, les déchets verts, les toilettes sèches, alimenter les feux... J'ai fait pas mal de canapé... Je n'ai rien fait de ce que j'avais prévu en tout cas. Je n'ai fait que quelques repas. Tous en fait et ça a fini par ne plus le faire ce qui nous amène au point suivant: 

...l'appli familiale:

Un pas après l'autre. Un coup d'éclat suivant un trop plein...

Cette fois encore c'est avec Clovis que ça a pété. Contrairement aux autres il ne disparait pas dans son coin quand la pression monte. Il râle aussi fort que moi (mais, là encore contrairement aux autres, il fait des efforts ensuite). Cette fois c'est le lave vaisselle plein et pas mis en route qui m'a fait redémarrer (c'est pas comme si je ne l'avais pas déjà évoqué..). Puis les critiques récurrentes sur les repas. Victor, l'un des seuls à cuisiner à part moi, est agacé parce que les ingrédients dont il a besoin pour faire ce qu'il avait décidé de faire disparaissent dans les frichtis que je m'obstine a faire deux fois par jour pour nourrir la compagnie. Clovis trouve la composition des repas contestable (trop de légumes, pas assez de rizpâtespommesdeterre indispensables à son équilibre moralogastro...). Gilles et Suzanne ne disent mot. Arthur n'était pas là. 

Alors retour sur l'appli et, me faisant violence (ce n'est pas du tout ma façon de fonctionner), j'ai, avec les deux bonnes volontés (Victor et Clovis) qui ont accepté de s'y mettre, programmé les 12 repas de la semaine (La liste de courses se fait, du coup, presque toute seule.). La responsabilité de certains repas (2) revenant à Victor.  Gilles en acceptant, du bout des lèvres, d'en prendre en charge 2 (il est malade, hein). Pour ceux qui restent j'ai programmé un rappel un quart d'heure avant le début de la préparation pour battre le rappel des petites mains: "Donner un coup de main à la préparation des repas".
La liste, précise, étant établie, Gilles (Phase OK) et Victor ont fait le ravito.
Et... Clovis a fait le repas!!! Un qui n'était pas dans la liste. Me demandant des instructions à chaque étape (taille des légumes (oui, oui, des légumes!!!), temps et température de cuisson), et rendant une cuisine dans le même état qu'il l'avait trouvée!!
Je me rends compte que je me suis laissé grignoter peu à peu. Que je fais souvent les choses moi même parce que c'est plus rapide que d'attendre qu'ils le fassent. Que le "ils" est trop flou. Que c'est en forgeant qu'on devient forgeron... Que nous sommes une famille bien bizarre en ce monde (à moins que ce soit moi?) à continuer à nous retrouver tous à table pour chaque repas.
Bref, appli familiale, le retour, je vous tiens au courant des résultats de l'affaire (et si, d'aventure cela fonctionne, je pourrai envisager de programmer/partager un programme de ménage?).

Projet 52/2020: le jaune.

Projet photo avec Virginie.

En cette 8ème semaine:le jaune.

Alors... J'ai vaincu les deux grosses difficultés du jour:

J'ai trouvé du jaune à l'intérieur (je ne suis pas en état de crapahuter à l'extérieur, même si je n'ai plus de fièvre depuis cette nuit) et j'ai réussi à éjecter Suzanne de l'ordi pour publier.

Elle refleurit avec constance. Même si on déplace son pot à chaque fois que la table se remplit. Même si je ne suis la meilleure des soigneuses d'orchidées...
Elle est à la fois délicate et robuste.
Et sa couleur jaune, contrastée de rose, est un vrai plaisir pour les yeux.

De l'intérêt de l'appli famille.

Je vous ai laissé jeudi matin en pleine forme et m’apprêtant à aller manifester.
J'avais aussi des trucs de prévus pour Suzanne et pour la voiture...

Donc jeudi nous avons été protester à grand renfort de confettis le matin à Vendôme, de façon plus classique l'après midi à Blois. L'après midi se terminant par un concert gratuit.

Mais nous n'avons pas trainé.

Parce que, nous, la team de manif, nous avions rendez vous à la maison.

Et nous nous sommes retrouvés à 14 autour de la table à papoter joyeusement. J'ai raconté, très fière de ma résistance aux virus, comme c'était chaud de dormir (ou d'essayer de dormir) avec un malade.

Puis la soirée s'est terminée. Ils ont commencé à se lever pour partir et moi j'ai commencé à avoir froid. J'ai attrapé un châle en me disant que c'était parce que la pièce se vidait, parce qu'on ouvrait la porte...

Puis j'ai réalisé que franchement tout cela ne valait pas de grelotter ainsi.

Je suis allée me coucher et j'ai du admettre que Gilles avait été très généreux avec ses virus/microbes.

J'ai eu froid, puis chaud, j'ai eu mal aux yeux, je n'ai pas bien dormi, pas bien du tout...

Et si j'ai réussi à amener Suzanne au rendez vous pour sa sortie à Paris avec la maison des jeunes je n'ai réussi à faire l'effort pour amener la voiture passer le contrôle technique.

J'ai passé la journée de vendredi à dormir (à essayer de dormir).

Gilles est allé chercher Suzanne au retour de Paris et j'ai repassé une très mauvaise nuit.

Puis une journée entre le canapé et le lit.

J'avais préparé de la soupe et à 20 heures j'étais de nouveau au lit...

Les laissant se débrouiller.

Et donc à 20h35 Victor s'est inquiété...

Du coup Gilles a réagi et préparé un truc à manger.

Quand je suis descendue pour remplir ma bouteille ils avalaient joyeusement des pâtes. 

Comme quoi l'appli peut servir (c'est fou, hein? Ce mode de communication dans une même maison)...

Bol d'air.

Vacances?

Lundi et mardi le réveil a sonné, comme d'hab.
A cinq heure trente.
Gilles travaillait alors...

Et puis la maison était pleine comme un œuf.
La cousine de Coralie est arrivée et restée 3 jours.

Les virus aussi se sont installés.
Ou ils ne sont jamais partis, ils étaient justes endormis.

Victor est allé chez le médecin et est revenu avec des antibiotiques.
Juste quand Clovis devait terminer les siens.

Mardi soir c'est Gilles qui s'est plaint. Il avait froid, chaud, mal à la tête, alouette.
Il a toussé, s'est tourné, retourné, a chauffé le lit en grelottant...

Hier, son premier jour de vacances, il a dormi.
Du matin au soir.

Il a juste avalé un bol de soupe alors qu'avec maman nous discutions des travaux de déco de sa future maison.

Une belle maison solide, bien située, dans le village, à deux pas de la supérette, trois de la médiathèque, quatre de la salle où Colette joue au scrabble et à la belote.

Elle a grand besoin d'être aérée, et repeinte.

Mais elle a tout ce qu'il faut, là où il faut pour maman.

En attendant, après avoir réussi à trouver du bois, qu'ils ont rentré à la nuit noire,...

...j'ai passé une bonne soirée avec mon amie Valérie au club photo.

Et j'ai profité d'une accalmie entre la pluie et le vent pour faire une petite boucle...

...autour du manoir de la "Bonne aventure".

Cela m'a changé du récurage de hotte et de haut des placards de la cuisine...

Je terminais mon petit tour quand j'ai reçu un coup de fil:...

Cynthia avait vu la voiture garée et s'inquiétait. Est ce que j’étais en panne?

Non, pas de panne pour la voiture.

Mais un garagiste qui l'a révisée pour le contrôle et qui a oublié les papiers au moment de la faire passer. Alors, il faudra que j'y retourne demain matin.

Demain matin où de toute façon Suzanne prend le bus à 7 heures avec la maison des jeunes pour une journée à Paris...

De quoi rester dans le rythme...

D'autant plus qu'aujourd'hui c'est manifestation.